Malaisie (3)

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J51 - Jeudi 06 mars 2014 - Dabong - Kuala Krai - 84 kms - moyenne 12,46 kms / h - dénivelé montant 891 m - pente Maxi 10 %.

Réveil à 6h45 ce matin et départ vers 8 h15, car nous ne restons finalement pas à Dabong. Il n'y a pas de raison précise à cela car la bourgade est agréable et très calme et nous avons bien dormi car les nuits sont fraîches dans ce village qui est construit sur les rives d'une grosse rivière et est entouré de forêts.

Avant le départ nous prenons un petit déjeuner avec chacun un café au lait, 2 beignets au sucre, 2 beignets coco et une part de quelque chose qui ressemble à de la pâte de fruit (5 Ringgits le tout).

Sur les 43 premiers kilomètres nous suivons une petite route très peu fréquentée. Elle traverse des forêts naturelles le plus souvent avec quelques petites plantations d'arbres à caoutchouc. Le parcours est donc agréable malgré une succession de montées et de descentes avec des pentes jusqu'à 10 %. Heureusement pour nous elles ne sont jamais très longues et il ne fait pas encore trop chaud. Il faisait même presque frais avec 19 degrés lorsque nous sommes partis ce matin.

Nous faisons la pause déjeuner au kilomètre 43 et au carrefour avec la route 8 que nous suivrons ensuite jusqu'à Kuala Krai. Nous prenons chacun un riz poulet omelette, un coca et un thé au lait chaud (2 pour moi) (16 Ringgits le tout).

La route 8 est plus large et aussi plus fréquentée que celle que nous avons suivie ce matin. Elle est aussi plus plate avec quand même quelques montées et descentes. Les pentes ne dépassent jamais 6 %. C'est bien car il fait chaud et ces pentes pas trop raides peuvent être franchies à vitesse lente sans s'épuiser. Ce n'est pas le cas pour les pentes de 10% ou plus qui peuvent être épuisantes lorsqu'il fait chaud.

Nous faisons une pause fruits vers 15 heures avec un kilogramme de mangues et 500 grammes d'un fruit dont j'ai oublié le nom. Il ressemble à l'abricot mais n'en a ni le goût ni la texture. Les mangues sont à 5 Ringgits le kg et l'autre fruit à 16 Ringgits (total pour nous 13 Ringgits). Nous avons pris des mangues jaunes bien mûres. Elle étaient probablement considérées comme invendables car le commerçant nous en offre deux qui sont plus vertes. Les jaunes et les vertes ne sont pas de la même variété. Les premières sont plus filandreuses et ont un noyau plus gros. Les vertes ressemblent aux mangues thaïlandaises et sont excellentes avec un noyau très plat.

Nous arrivons à Kuala Krai vers 17 heures et nous mettons à la recherche d'un hôtel. Il y en a un sur le bord de la grande route. C'est bruyant et loin de la ville (très petite ville). Nous ne nous y arrêtons pas et prenons la direction de la ville. Nous visitons une chambre dans le premier hôtel que nous trouvons. Les chambres sont grandes avec, comme hier, un lit deux places et un lit une place. Il y a un ventilateur et l'eau froide. Il n'y a pas de wifi. Les chambres avec climatiseur sont à 60 Ringgits et celles avec ventilateur à 35 Ringgits. Nous avons très bien dormi hier avec le ventilateur (et même presque eu froid sur le matin car il n'y avait qu'un drap). Nous prenons donc la chambre avec ventilateur. Le réceptionniste insiste pour que nous montions les vélos à la réception au premier étage. Il monte aussi lui même nos bagages et nous aide pour les vélos.

Nous sommes aussi assoiffés qu'hier et nous achetons tout de suite 2 bouteilles de 500 ml de Pepsi et un litre de jus d'orange dans une grande surface (8,20 Ringgits).

Le réceptionniste de l'hôtel nous a fait un plan pour que nous trouvions facilement le café Internet. Il n'est pas loin de notre hôtel et c'est aussi un hôtel restaurant. Pas de chance pour nous car il y a une panne Internet pour toute la ville. Ce sera donc le deuxième jour sans Internet.

Nous faisons un petit tour en ville et constatons qu'elle doit être plus grande que nous le pensions. Nous passons dans un parc avec une petite étendue d'eau et des jets. Au bord il y a de petits arbustes en fleurs et aussi des arbres artificiels éclairés la nuit. Il y a de nombreux restaurants mais nous voulons changer un peu de nourriture.

Nous avons vu que l'hôtel, Internet, restaurant avait une salle de restaurant et du mobilier une gamme en dessus des autres restaurants. Nous y revenons donc et demandons s'il y a des plats non épicés. Il y en a et nous ne faisons pas dans l'originalité et prenons encore des spaghettis bolognaises et un chacun un thé. La vaisselle et le service sont à la hauteur du restaurant. Les spaghettis sont aussi excellentes mais les parts ne sont pas très généreuses. Nous traînons un moment devant les informations à la télévision. Nous sommes trop loin pour entendre (c'est en malaisien et nous ne comprendrions pas) et aussi trop loin pour lire les sous titres qui sont peut être en anglais. Nous nous contentons des images et des gros titres (Libye, Syrie, Jordanie). Les images défilent très vite et c'est bien comme cela car c'est suffisant pour comprendre qu'il s'agit encore d'attentats et de morts. Il y a aussi une course cycliste en Malaisie en ce moment. Elle s'appelle "le tour de Langkawi" mais elle fait plutôt le tour de la Malaisie (Langkawi est une île au nord Ouest de la Malaisie). Le résumé de l'étape est assez bref. Nous payons le restaurant (19 Ringgits) et rentrons à l'hôtel.

Nous trouvons sur notre chemin un petit étal qui fait des gaufres. Nous en commandons chacun une à la confiture de fraises. Nous payons les deux gaufres 4 Ringgits. Elles sont excellentes.

Nous sommes de retour à l'hôtel vers 21h30. Demain nous continuons notre chemin vers le Nord Est en direction de Kota Baru ou de Kuala Besut. Les deux villes sont proches et toutes deux au bord de l'océan. Nous allons donc retrouver, demain ou après demain, une fois de plus l'océan pacifique. Le parcours devrait être plus court et plus facile que ces derniers jours.

J52 - Vendredi 07 mars 2014 - Kuala Krai - Kuala Besut - 79 kms - moyenne 14,84 kms / h - dénivelé montant 188 m - pente Maxi 5 %.

Réveil à 6h45 ce matin et préparation du matériel et descente des vélos dans la rue. Il y a des horodateurs dans cette ville et ce sont les premiers que nous voyons depuis le début du voyage. C'est peut être pour cela que l'hôtelier ne voulait pas que nous laissions les vélos dans la rue.

Nous prenons le petit déjeuner à quelques mètres de l'hôtel. Le restaurant propose tout ce dont nous avons besoin pour le petit déjeuner. L'organisation est un peu bizarre car il semble à première vue qu'il y a plusieurs commerçants (une personne pour les gaufres, une pour les toasts, une pour les beignets, des serveuses pour les boissons et une dame qui vend des cigarettes). La dame qui vend des cigarettes est une chinoise d'un certain age (environ le notre). Elle est venue en France, à Paris, en 2012 et va au Japon cette année. Comme nous ne comprenons pas à quoi correspond le nom des boissons elle nous donne quelques explications et donne des ordres pour que les serveuses nous montrent quelques produits (citron, banania). Nous n'en sommes pas certains mais il semble que le thé s'appelle ici the et le citron the O. Pour le banania, ce qui était dans la boîte y ressemble, c'est Milo. Nous prenons chacun un café sucré, un thé au lait, un gros beignet, et deux tranches de pain de mie grillé avec beurre et confiture de fraises. Tout ceci est très bon (9,70 Ringgits le tout). C'est la dame chinoise qui indique les prix et encaisse l'argent. Nous en concluons que c'est elle la patronne et que les autres sont des employées.

Nous prenons la route vers 9 heures. Le début du parcours est très roulant sur une route un peu fréquentée mais pas désagréable. Nous faisons la pause déjeuner au kilomètre 52 vers 12h30. Nous achetons un melon à 2 Ringgits le kg (soit 3,5 Ringgits pour le melon de 1,75 kg). Nous nous installons à un restaurant et prenons chacun un riz poulet et deux jus d'oranges (10 Ringgits). Nous mangeons le melon en dessert en espérant qu'il étanchera notre soif plus que l'eau qui est sans effet sur la soif pour moi. Hier j'ai vidé le camelback de 3 litres et j'avais toujours aussi soif. Il n'y a que le coca ou le pepsi qui arretent cette sensation de soif mais il faut en boire presque un litre. Comme il fait très chaud et que nous sommes plutôt en avance aujourd'hui je somnole un peu sur la table pendant que Michel regarde les photos sur le journal local. Aux pages "sports" il y a quelques photos et les résultats de l'étape d'hier du tour de Langkawi (c'est le nom de la course qui fait le tour de Malaisie). L'étape d'hier faisait 202 kms et elle a été parcourue en 5 heures. Il y a des coureurs de toutes nationalités. L'étape du jour doit arriver pas loin d'où nous sommes à midi.

Nous reprenons la route vers 13h30 en direction de Kuala Besut. Nous avons le vent de face et avançons moins vite que ce matin. Le parcours reste facile malgré tout.

En arrivant à Kuala Besut nous sommes abordés par un jeune en moto. Il veut nous vendre des billets de bateau pour les îles Perhentians. Nous n'avons pas encore décidé si nous y allons ou non et lui disons que nous cherchons pour l'instant un hôtel pas cher. Il nous conduit à une guesthouse qui a des chambres à deux lits à 25 Ringgits. Il y a un ventilateur et les toilettes et douches sont communes. C'est très basique mais beaucoup mieux que ce que nous avions eu à Kuala Perlis pour un prix double. Le jeune à moto qui nous a conduit jusqu'ici ne désespère pas de nous vendre des billets de bateau pour les iles. Le passage aller/retour coûte 70 Ringgits par personne. Il faut laisser les vélos sur le parking du port. Il y a des hôtels à prix raisonnables sur les deux îles (il faudra quand même vérifier cela ce soir). Nous nous retrouverons sur les îles sans vélos et avec nos sacoches. Il serait préférable de faire garder une partie des bagages inutiles (tente, outils vélo etc..) à terre. Nous serions moins chargés une fois devenu piétons sur l'île. Tout ceci demande un peu de réflexion et d'organisation et nous prenons une nuit dans la guesthouse.

Le soir nous faisons un tour en ville pour repérer les lieux. Il y a un parking gardé où nous pourrions mettre les vélos.  Pour les bagages inutiles nous avons demandé à la guesthouse et ils peuvent les garder moyennant 5 Ringgits par jour. La maison et le personnels ne paraissent pas très sûr (ils nous ont fourni le code wifi de l'hôtel qui est en face de la chambre en le faisant passer pour le leur) mais nous ne laisserons rien qui ait de la valeur. Ils nous ont aussi proposé de laisser les vélos. Nous verrons cela demain. 

Nous trouvons un groupe de jeunes français qui reviennent des îles. Ils nous donnent quelques renseignements sur ce qu'ils savent. Ce que nous retenons surtout c'est que nous sommes ici un week end et qu'il y a beaucoup de locaux en wek end. Le prix des hébergements risque de s'en ressentir. Nous verrons aussi cela demain.

Nous dînons de chacun un pancake banane et un thé (8,40 Ringgits).

Le réceptionniste nous envoie un italien qui regardait nos vélos. Il ne voulait pas spécialement nous voir mais le réceptionniste a insisté pour qu'il toc à la porte.

Nous rencontrons aussi un jeune couple de français qui viennent de passer 2 ans en Australie et autour. Il voudrait acheter des vélos en Thaïlande et rentrer en France avec.

J53 - Vendredi 08 mars 2014 - Perhentian Besar

Nous nous réveillons à 6h45 ce matin comme presque tous les jours. Nous faisons rapidement le tri des choses que nous prenons avec nous et de ce que nous laissons en consigne à l'hôtel. Nous rassemblons ce que nous laissons dans un grand sac.

Le réceptionniste qui nous avait proposé de garder nos affaires hier soir n'est pas présent ce matin et c'est la patronne, une dame âgée, qui est à la réception. Nous lui demandons pour laisser notre sac et elle nous propose de le mettre dans sa chambre. La chambre est toujours fermée à clé et la dame paraît plus sérieuse que notre homme d'hier. Elle ne nous parle pas du prix et nous verrons bien au retour. Elle nous dissuade de mettre les vélos sur le parking des îles et nous propose de les mettre dans une pièce commune de la guesthouse au premier étage. Elle nous propose aussi des billets pour les îles à 60 Ringgits l'aller / Retour au lieu de 70. Nous prenons donc les billets chez elle.

Nous prenons le petit déjeuner dans le même restaurant que le dîner hier soir. Nous prenons un pancake chocolat chacun et Michel prend un thé au lait et moi un café au lait (7,50 Ringgits).

Nous achetons ensuite 2 grandes bouteilles d'eau (5 Ringgits) et partons pour l'embarcadère. Il faut payer une taxe de 5 Ringgits par personne (nous le savions et la vendeuse de billets nous l'avait confirmé). Ensuite nous attendons sans trop comprendre ce que nous devons faire. Les bateaux partent et arrivent de deux endroits différents et il y a deux ou trois employés avec des listes de noms. On nous fait comprendre que l'on s'inscrit après avoir embarqué.

Nous n'attendons pas longtemps et un employé nous fait signe d'embarquer alors qu'il y a des gens qui étaient arrivés avant nous qui attendent à l'autre bout du quai. Une fois sur le bateau, qui n'est pas très gros et n'embarque que 12 personnes, il faut inscrire son nom, son numéro de passeport et son numéro de billet sur la liste. Le pilote distribue les gilets de sauvetage et prend un coupon du billet. Il attend que tous les passagers aient bien attaché leur gilet et démarre.

Le bateau prend rapidement de la vitesse et les vagues de la hauteur. La traversée ressemble plus à une attraction à sensation qu'à une balade tranquille. Régulièrement le bateau se soulève sur le sommet d'une vague et retombe brutalement. Cela secoue pas mal. Nous voulions prendre des photos mais nous sommes vraiment trop secoués. Le pilote semble bien connaître son affaire et le bateau reste bien stable.

Nous arrivons sur la première île (Kecil = petite) après environ 30 minutes de traversée. Pratiquement tous les jeunes passagers débarquent ici. Il ne reste que nous et quatre Malaisiens qui vont probablement travailler sur la grande île car ils ont embarqué des débrousailleuses et du carburant. Le pilote nous avait demandé au départ sur quelle plage nous voulions débarquer. Il y avait deux possibilités et nous avons choisi au hasard.

Nous arrivons à notre destination environ 10 minutes plus tard et nous sommes les seuls à débarquer à cet endroit. Le bateau reparti nous admirons le paysage. Nous voyons surtout la petite île qui est en face de nous et la plage où nous sommes. Les îles sont montagneuses et sorti des plages ce sont des rochers ou de la jungle. Le quai est dans une zone d'eau assez profonde et nous avons tout de suite un aperçu de la faune marine. Sous et autour du quai il y a des milliers de poissons multicolores. Nous essayons de prendre quelques photos mais il faudrait un appareil étanche.

Nous quittons le quai et nous nous dirigeons vers le premier hôtel "Abdul". Nous nous renseignons sur le prix des chambres. Il ne reste qu'une chambre à 210 Ringgits la nuit et elle n'est libre que deux nuits. De toute façon ce n'est pas dans nos prix et nous nous renseignons sur le chemin à suivre pour rejoindre la deuxième plage où nous aurions pu nous faire déposer. La dame nous explique très bien et nous montre un petit plan. Il y a des escaliers aménagés pour franchir quelques rochers une ou deux plages à suivre et nous devrions trouver le chemin qui commence derrière le camping et traverse la jungle.

Nous allons trop loin car le camping n'est plus (ou pas encore) en service. Nous sommes vite arrêtés par des rochers infranchissables et faisons demi tour. Nous trouvons finalement le sentier qui grimpe raide pour redescendre ensuite sur l'autre plage.

Le trek dure une vingtaine de minutes et nous arrivons sans mal avec juste quelques égratignures pour Michel qui a glissé dans la descente.

Nous avions une liste des hôtels avec les prix. Le moins cher est tout au bout de la plage. Nous demandons au premier "Flora bay resort". Il y a des chambres à deux lits à 70 Ringgits. Nous pourrions peut être trouver un peu moins cher mais nous prenons la chambre pour une nuit en précisant que nous y resterons peut être 3 nuits. Le wifi est payant. C'est 20 Ringgits par appareil quel que soit la durée du séjour mais le nombre maximum d'appareil pour l'hôtel est limité et c'est complet. Nous n'aurons donc pas de wifi aujourd'hui (et probablement pas les jours suivants non plus).

Nous commençons par une petite baignade. L'eau est chaude mais nous n'avons pas vu un seul poisson. Il faudra probablement aller plus loin pour cela.

Nous déjeunons ensuite au restaurant de l'hôtel avec chacun une assiette de riz, une omelette et une boisson (18 Ringgits). Nous commençons l'après midi par une petite sieste dans un hamac sur la plage. Nous parcourons ensuite toute la baie (Flora bay) qui est assez grande avec des plages magnifiques et presque désertes. Il y a peu d'occidentaux ici et les touristes sont surtout des locaux en week end. Il y a quelques hôtels et des stations de bateaux taxis pour aller d'une plage à une autre ou d'une île à une autre. Il y a aussi de l'initiation à la plongée et des forfaits pour faire une balade en bateau sur les sites où il y a quelque chose à voir avec masques et tubas.

Nous avons des masques et tubas et avons repéré un coin où les bateaux déposent leurs clients. Il faudra reprendre à pied et en sens inverse le chemin que nous avons suivi ce matin. Il y a un autre chemin qui permet de traverser une partie de l'île dans le sens Sud Nord en une heure. En redescendant au Sud par les plages nous pourrons peut être rejoindre le sentier que nous avons suivi ce matin et ainsi combiner une balade dans la jungle avec la baignade et le masque tuba. Nous ne savons pas d'où part le sentier Sud Nord et partons à sa recherche. Il y a quelques fois des plans de l'île devant les hôtels ou les restaurants. Les sentiers y sont indiqués mais le point de départ est approximatif et jamais indiqué au même endroit. Vers 18 heures nous prenons chacun un beefburger (9 Ringgits) et demandons au vendeur le point de départ du sentier. Il nous dit qu'il part derrière l'hôtel Arwana. Nous y sommes déjà passés et ne l'avons pas vu. Nous finissons par le trouver ainsi que le panneau "path jungle". Le panneau n'est pas au début du sentier mais une centaine de mètres plus loin et n'est pas très utile car lorsque nous le voyons nous avions déjà compris que nous étions sur le sentier que nous cherchions.

Nous avons maintenant tous les éléments pour préparer notre journée de demain. Nous rentrons à l'hôtel pour nous rafraîchir un peu. Nous dînons vers 20h30 d'un plat de spaghettis bolognaises avec des frites et avec aussi deux petites tranches de pastèque et une minuscule tranche d'orange. Le service est un peu long mais c'est habituel avec les spaghettis. Nous prenons aussi chacun un thé (24,30 Ringgits le tout).

La baie est très calme et l'ambiance familiale. Une vingtaine d'enfants jouent sur la plage. Les parents discutent ou mangent. La température est très agréable le soir et nous marchons un moment en bord de mer. Nous sommes de retour à l'hôtel un peu avant 22 heures.

J54 - Dimanche 09 mars 2014 - Perhentian Besar

Nous nous reveillons vers 8 heures ce matin. Tout est calme. Il y a quelques personnes sur la plage et quelques autres qui déjeunent dans les restaurants.

Nous déjeunons dans le restaurant où nous avons dîner hier soir. Nous prenons chacun un petit déjeuner continental (2 oeufs à la coque, un jus d'orange, un café ou un thé, 3 petites tranches de pastèque, 3 tranches de pain de mie grillé, beurre et confiture). Nous payons 21,20 Ringgits).

Nous préparons ensuite nos sacs avec ce qu'il faut pour marcher, se baigner et regarder sous l'eau. Nous passons à la réception de l'hôtel pour dire que nous restons une nuit de plus et prenons la direction du sentier qui même à la plage la plus au nord de l'autre côté de l'île. Sur le chemin nous louons un gilet de sauvetage pour Michel qui n'est pas très à l'aise dans l'eau. La location coûte 5 Ringgits la journée alors nous en prenons deux car nous voyons beaucoup de gens dans l'eau avec les gilets.

Le sentier est vite parcouru et nous nous retrouvons environ 30 minutes plus tard sur la baie la plus au nord de l'île. Nous sommes maintenant sur la côte de Besar ( la grande île ) qui fait face à Kecil ( la petite île ) et aussi à l'endroit où les deux îles sont les plus proches.

Nous voyons des bateaux qui amènent leurs passagers avec masques, tubas et gilets sur un site proche de la plage. Nous nous équipons et allons voir nous aussi. Il y a effectivement quelques poissons mais ils ne sont pas très jolis.

Nous nous déplaçons de quelques centaines de mètres et c'est beaucoup mieux. Nous retrouvons les poissons multicolores que nous avons vus au bord du quai hier en arrivant. C'est mieux aujourd'hui car nous sommes dans l'aquarium. J'ai essayé le gilet de sauvetage mais ce n'est pas très pratique. Il gêne pour les mouvements et freine aussi pas mal. Je ne l'ai donc utiliser que pour le premier bain (essai) et pour le dernier (fatigue et distance). Michel en est satisfait car il peut rester dans l'eau sans bouger.

Nous changeons encore d'endroit. Nous sommes sur une zone rocheuse et c'est encore une autre faune.

Tout ceci nous occupe jusqu'à midi et notre estomac réclame sa part. Nous nous installons au restaurant le plus proche. Les prix sont élevés mais nous avons faim et cela reste raisonnable pour un restaurant avec terrasse sur la plage et un porte monnaie occidental. Nous prenons chacun un plat de spaghettis au thon et une boisson. Cest bon et un peu plus copieux qu'hier soir. Nous payons 41,40 Ringgits.

Nous traversons ensuite la baie des tortues sans prendre le temps de nous baigner avec les masques. Nous apprendrons ensuite que c'est ici que les bateaux amènent leurs passagers voir les tortues. Nous aurons vu tout ce que voient ceux qui prennent les bateaux pour se faire déposer aux bons endroits (toutes sortes de poissons, coraux, éponges, oursins, un petit requin etc..) sauf des tortues.

Un court sentier dans la jungle conduit ensuite à une autre baie (tuna bay je crois). Il nous a suffit ensuite de traverser quelques terrasses de restaurants ou d'hôtels pour nous retrouver au ponton où nous sommes arrivés hier. Comme il y avait des beaux poissons hier nous faisons une petite visite avec les masques. Le coin est bien peuplé et nous ne regrettons pas de nous y être arrêtés. Nous faisons aussi une petite visite à une pointe rocheuse où nous avons vu des bateaux déposer des nageurs. C'est très bien aussi.

Nous reprenons ensuite le même chemin qu'hier pour rentrer chez nous à flora bay. Le sentier dans la jungle est donné comme le plus court sur les guides touristiques. Il doit y avoir une erreur car nous mettons le même temps que pour celui du matin qui est indiqué trois fois plus long.

En arrivant nous déposons nos sacs à l'hôtel et partons immédiatement explorer une pointe rocheuse où les bateaux déposent les baigneurs pour voir des petits requins. Nous partons de la plage et la pointe est assez loin. Nous voyons encore de beaux poissons, des éponges, des oursins et toutes sortes de plantes mais pas de requins. Nous en avons vu un ce matin et n'insistons pas car nous avons beaucoup nagé aujourd'hui et nous commençons à être fatigués.

Nous rendons les gilets de sauvetage et rentrons à l'hôtel pour la douche vers 18h45.

Le soir nous dînons dans notre restaurant préféré. Nous prenons chacun une boisson et un menu qui comprend une petite salade, des frites et un sandwich au thon (25,40 Ringgits le tout).

Nous sommes de retour à l'hôtel vers 21h30. Il y a très peu de monde dans les restaurants et la plage est déserte. Le plus gros des touristes devait être des Malaisiens en week end. Les autres touristes ne sont pas très nombreux. Nous pensons avoir fait l'essentiel de ce qu'il y a à faire ici et nous reprendrons probablement le bateau demain après midi. Nous pensons dormir dans la même guesthouse à Kuala Besut et reprendre notre route mardi matin.

J55 - Lundi 10 mars 2014 - Perhentian Besar - Kuala Besut

Reveil vers 8 heures ce matin et petit déjeuner continental comme hier (21,20 Ringgits).

Nous faisons ensuite nos bagages car il faut libérer la chambre avant 11 heures.

Nous passons ensuite à la réception pour payer la deuxième nuit, rendre la clé et demander de prévenir le bateau. Pour le bateau il faut normalement prévenir au moins la veille du départ pour être certain que le bateau passera au ponton de la baie et aura de la place. Nous ne l'avons pas fait car hier nous ne savions pas encore si nous restions ou non un jour de plus. Comme nous avons bien rempli la journée hier nous pouvons rentrer sur le continent aujourd'hui. La dame qui s'occupe des bateaux téléphone et nous dit que le bateau passera nous prendre à 11h45.

Le ponton est en face de la réception à une cinquantaine de mètres. Il nous reste donc environ 1h30 à attendre. Nous laissons nos sacs sous l'abri en face du ponton et partons chacun de notre côté faire quelques photos. Nous sommes aujourd'hui lundi et tout est plus que calme. La plage est déserte et les terrasses des restaurants ne sont guère peuplées. Il y a un groupe d'une quinzaine de jeunes malaisiens arrivés avec appareils photos, masques, guitares etc.. pendant que nous prenions le petit déjeuner qui semblent vouloir profiter de leur séjour sur l'île. Ils s'installent rapidement dans un hôtel apparemment réservé à l'avance. Un groupe commence une partie de volley, d'autres font une course sur la plage pendant que d'autres plus calmes jouent de la guitare. Sans ce groupe il n'y aurait vraiment personne sur la plage.

La saison doit juste commencer car nous avons vu hier pas mal de petits restaurants et aussi, peut être, nous n'en sommes pas certains, le camping qui étaient en travaux de remise en état et de nettoyage. En attendant le bateau nous parlons un moment avec le garçon de la réception. Il nous dit que les hôtels sont fermés de début octobre à fin janvier car la mer est mauvaise à cette époque et les bateaux ne peuvent pas venir. La saison est normale et les hôtels ne sont pleins que pendant les vacances scolaires malaisiennes. Il y a 10 jours de vacances entre le 20 et le 30 mars et les hôtels seront pleins. Nous sommes finalement venus au bon moment ici.

Le garçon nous dit aussi qu'il voit des gens de toutes nationalités qui voyagent et qu'il aimerait bien lui aussi avoir de l'argent et voyager. Il est difficile de répondre quelque chose à cela. Il n'y a en effet aucune raison qu'un réceptionniste d'hôtel occidental puisse économiser pour voyager et qu'un autre tout aussi compétent mais qui travaille en Malaisie ou dans un autre pays moins avantagé ne puisse espérer au mieux que nourrir sa famille. Nous sommes pour l'instant les grands gagnants d'un jeu mondial dont les règles sont fixés par les pays occidentaux. Nous avons sans cesse le mot justice social à la bouche dans notre pays mais nous ne voyons pas que notre niveau de vie est en partie assuré pas une grande injustice mondiale. Une grande partie des objets que nous utilisons sont fabriqués par des gens qui ont, à compétences égales, des salaires dérisoires en comparaison avec les nôtres.

Notre bateau arrive finalement vers 12h15 mais ne vient pas jusqu'au ponton. Nous n'en connaissons pas la raison mais c'est marée basse et il n'y a probablement pas assez de profondeur à cet endroit en ce moment. C'est donc un plus petit bateau qui nous conduit jusqu'à lui. Nous nous ajoutons aux treize passagers déjà présents sur le bateau. Il reste deux places sur la banquettes arrière à côté du pilote.

Nous enfilons les gilets de sauvetage qui nous attendaient et le bateau s'élance à pleine vitesse en direction du continent. Les vagues sont plus longues et moins perpendiculaires à notre route qu'à l'aller et le trajet est plus confortable. Il est aussi moins sûr car le bateau s'incline aussi parfois sur le côté et les passagers qui sont sur les côtés sont un peu mouillés.

Nous arrivons sans encombre à destination en 30 minutes environ. Le voyage aura été plus rapide qu'à l'aller mais c'est normal puisque nous étions les derniers à embarquer cette fois-ci et les avant derniers à débarquer à l'aller.

Nous allons directement à la guesthouse où nous retrouvons nos vélos et nos bagages. Nous prenons la même chambre pour une nuit. Elle est aujourd'hui à 20 Ringgits alors que nous avons payé 25 Ringgits vendredi. C'est un rabatteur qui nous y avait amené et les 5 Ringgits étaient peut-être sa commisssion. Les jeunes français que nous y avions rencontré avaient aussi payé 25 Ringgits. Nous ne savons pas s'il y étaient arrivés seuls ou amenés par quelqu'un. En récupérant nos bagages dans la chambre de la patronne nous lui demandons combien nous devons pour la consigne. Elle nous dit 10 Ringgits. Ce prix correspond au 5 Ringgits par jour qui nous avaient été demandés par le réceptionniste le premier jour. Il est probable que la dame ne nous aurait rien réclamé si nous n'avions pas demandé mais nous préférons payer le service. Connaissant le prix des chambres et le nombre de personnes qui travaillent  ici nous imaginons que ces gens ne sont pas riches et savent se contenter de ce qu'ils ont.

Nous déjeunons vers 14 heures dans un petit restaurant chinois. Il y avait du poisson sur la carte mais c'est fini pour aujourd'hui. Nous nous rabattons sur un "sweet sour chicken rice" non épicé. C'est très bon avec des oignons, du concombre, du poulet et une sauce qui chauffe un peu les lèvres et qui est à la limite du mangeable pour Michel. Le tout est servi avec du riz dans une jolie assiette ovale. Nous prenons aussi chacun un thé au lait chaud (16,20 Ringgits le tout).

Un jeune garçon occidental (nous apprenons par la suite qu'il a 26 ans) nous aborde. Il est allemand et parle anglais, français, espagnol et chinois en plus de l'allemand. Il a vécu 9 mois en France à Bezier et Paris et il voyage à travers le monde depuis des années. Il part pour Kuala Lumpur ce soir car il doit se faire soigner une dent avant de repartir en Australie où il a déjà vécu 2 ans. Il rêve de gagner assez d'argent en travaillant, jusqu'à 80 heures par semaine à 30 dollars australiens de l'heure,  dans le bâtiment et les mines pour ensuite acheter un appartement dans le sud de la France.

Je passe ensuite un bon moment dans la chambre sous le ventilateur mais pas franchement au frais pour mettre à jour le site. Michel fait un tour de la ville qui n'est pas bien grande et dont la principale activité semble être le tourisme avec les gens de passage en partance ou revenant des îles Perhentians. Il y a aussi un petit port de pêche avec quelques bateaux à quai.

J'ai terminé lorsque Michel rentre et nous remettons nos affaires en ordre dans les sacoches pour reprendre la route en vélo demain matin.

Le soir nous cherchons d'autres restaurants. Nous ne trouvons que des restaurants très locaux avec probablement que du riz bouilli comme plat non épicé et un restaurant avec seulement des occidentaux et une rabateuse qui saute sur tous les touristes occidentaux qui passent à proximité.  Ce n'est pas le style d'établissement que nous préférons et nous avons déjà deux bonnes adresses avec le restaurant indien qui fait de bons pancakes et le restaurant de midi. Nous retournons au restaurant indien où le personnel est vraiment très agréable. Nous prenons chacun un pancake au fromage, un pancake à la banane et un thé au lait chaud (12,50 Ringgits). C'est bien bon et vite englouti. Nous traînons quand même un moment à table car nous y sommes bien et la terrasse est bien aérée. 

Nous rentrons à l'hôtel vers 20h30. Je complète le texte du jour pendant que Michel regarde sur internet les nouvelles concernant l'accident d'avion de Malaysia Airlines. Nous voyons ces informations à la télévision dans les restaurants mais ne comprenons pas ce qui se dit. Les clients des restaurants tournent tous la tête du côté de la télévision lorsque ce sujet arrive. Les informations morbides semblent avoir autant de succès ici que chez nous.

Demain nous prenons la direction de Kuala Terrenganu. L'étape devrait être un peu longue, avec environ 110 kilomètres, mais plutôt plate.

J56 - mardi 11 mars 2014 - Kuala Besut - Kuala Terengganu - 112 kms - moyenne 16,79 kms / h - dénivelé montant 77 m - pente Maxi 6 % (plat).

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